
Il était une fois, au XVIIe siècle, un prêtre qui desservait la paroisse de Saint-Jean-la-Vêtre, avec pour annexe Saint-Priest. Il s'appelait Mathieu Pommier. Dans les années de son ministère, entre 1628 et 1632, la peste ravagea et dépeupla le pays. Les habitants adressaient leurs suppliques à Dieu, à Marie et aux saints, en particulier à Roch, bien connu dans notre région. C'est à cette époque que les populations de Cervières et Saint-Didier-sur-Rochefort lui promirent une chapelle. Les habitants de Les salles firent le voeu d'une procession générale à Notre-Dame-de-L'Hermitage.
Le 5 août 1631, au fort de l'épidémie, notre curé, craignant pour sa vie, rédigea son testament et fit le voeu que s'il échappait au fléau il bâtirait sur sa paroisse une chapelle en l'honneur de la Sainte Vierge. Son pieux dessein ne fut réalisé que dix ans plus tard, le temps de récolter les fonds nécessaires. Il voulut non seulement faire édifier une chapelle mais une sorte de chapellenie, telle que celle qui existait à L'Hermitage, avec un prêtre pour la desservir et y dire la messe.
L'emplacement de la chapelle, appelée dans les titres de la fondation "chapelle du Mont Saint-Jean", fut acquis d'Antoine de Berthon le 24 mai 1638. Pourquoi au Mont Saint-Jean, nommé autrement Montégut et Mont-Fromagier ? Les abbés avouent leur ignorance tout en se demandant si l'endroit n'était pas "un rendez-vous de réjouissances profanes et déréglées que le pieux prêtre voulait supprimer..." Il court nombre de légendes dans les environs. On raconte que des rochers portent gravés les empreintes des pieds de la Vierge. Ils se font l'écho aussi d'une légende qu'ils écrivent tenir de vieillards, transmise de génération en génération, relatant une chute de neige miraculeuse qui aurait désigné au curé l'emplacement de l'oratoire.
Le 5 août 1631, au fort de l'épidémie, notre curé, craignant pour sa vie, rédigea son testament et fit le voeu que s'il échappait au fléau il bâtirait sur sa paroisse une chapelle en l'honneur de la Sainte Vierge. Son pieux dessein ne fut réalisé que dix ans plus tard, le temps de récolter les fonds nécessaires. Il voulut non seulement faire édifier une chapelle mais une sorte de chapellenie, telle que celle qui existait à L'Hermitage, avec un prêtre pour la desservir et y dire la messe.
L'emplacement de la chapelle, appelée dans les titres de la fondation "chapelle du Mont Saint-Jean", fut acquis d'Antoine de Berthon le 24 mai 1638. Pourquoi au Mont Saint-Jean, nommé autrement Montégut et Mont-Fromagier ? Les abbés avouent leur ignorance tout en se demandant si l'endroit n'était pas "un rendez-vous de réjouissances profanes et déréglées que le pieux prêtre voulait supprimer..." Il court nombre de légendes dans les environs. On raconte que des rochers portent gravés les empreintes des pieds de la Vierge. Ils se font l'écho aussi d'une légende qu'ils écrivent tenir de vieillards, transmise de génération en génération, relatant une chute de neige miraculeuse qui aurait désigné au curé l'emplacement de l'oratoire.
Pommier adressa le 1er février 1641 une supplique à l'archevêque de Lyon, Alphonse du Plessis de Richelieu, le frère du célèbre ministre de Louis XIII. L'autorisation lui fut accordée trois jours plus tard par le vicaire général Vitray. En juillet, la chapelle était achevée. Elle fut bénie le 21 septembre 1641.
Le fondateur, qui fit aussi élever une croix à Saint Roch, à l'entrée du bourg, est décédé en 1661. Il demanda à être inhumé dans la chapelle, sous l'autel où ses restes furent retrouvés lors de la restauration du monument, en 1850. Trois prébendiers lui succédèrent: son neveu Mathieu Pommier, jusqu'en 1688, puis Jean Vernay jusqu'en 1738 et enfin Claude Pommier jusqu'en 1792. Le contrat de fondation prévoyait dans la chapelle une messe par semaine plus dix autres pour les fêtes.
A la Révolution, la statue de la Vierge (1 mètre 10), de facture assez rudimentaire, fut enlevée par des énergumènes pour être transportée au village où elle devait être brûlée. D'après la tradition, à une centaine de mètres de la chapelle, ils furent incapables d'avancer plus avant et la laissèrent près d'un rocher. Le lendemain, deux femmes vinrent la chercher pour aller la cacher chez M. Rose, dans le bourg. Elle ne retrouva son sanctuaire qu'en 1851.
La chapelle tomba en ruines. L'emplacement fut vendu en 1840 à la famille Pie de la Gaile qui comptait deux hommes d'église. Ceux-ci firent racheter les ruines par les habitants de Saint-Jean et une nouvelle chapelle, sur l'emplacement de la précédente, fut édifiée. Elle fut bénie le 9 juin 1851.



Le fondateur, qui fit aussi élever une croix à Saint Roch, à l'entrée du bourg, est décédé en 1661. Il demanda à être inhumé dans la chapelle, sous l'autel où ses restes furent retrouvés lors de la restauration du monument, en 1850. Trois prébendiers lui succédèrent: son neveu Mathieu Pommier, jusqu'en 1688, puis Jean Vernay jusqu'en 1738 et enfin Claude Pommier jusqu'en 1792. Le contrat de fondation prévoyait dans la chapelle une messe par semaine plus dix autres pour les fêtes.

Vue intérieure de la chapelle en 1921
A la Révolution, la statue de la Vierge (1 mètre 10), de facture assez rudimentaire, fut enlevée par des énergumènes pour être transportée au village où elle devait être brûlée. D'après la tradition, à une centaine de mètres de la chapelle, ils furent incapables d'avancer plus avant et la laissèrent près d'un rocher. Le lendemain, deux femmes vinrent la chercher pour aller la cacher chez M. Rose, dans le bourg. Elle ne retrouva son sanctuaire qu'en 1851.
La chapelle tomba en ruines. L'emplacement fut vendu en 1840 à la famille Pie de la Gaile qui comptait deux hommes d'église. Ceux-ci firent racheter les ruines par les habitants de Saint-Jean et une nouvelle chapelle, sur l'emplacement de la précédente, fut édifiée. Elle fut bénie le 9 juin 1851.




