
Si vous connaissez l'existence d'autres histoires relatives à des trésors foréziens, vos infos sont les bienvenues. Soyez assurés que vos précisions et rectificatifs seront appréciés à leur juste valeur.
Boileau dans ses Satires nous dit que "l'or, même en sa laideur, donne un teint de beauté". La fièvre de l'or qui anime les protagonistes de notre première petite histoire n'a rien de séduisante. Elle est même franchement lamentable. Elle fut contée en son temps dans un vieux numéro de "Cantons Foréziens".
Ainsi il y avait à la frontière des communes de Bussières, Rozier-en-Donzy et Pouilly-les-Feurs un énorme amas de roches nommé « la pierre à trois tours ». Comme souvent avec ce type d'amas granitiques, certains ont vu en elle un autel naturel des anciens cultes druidiques. Pour son malheur, une très ancienne légende racontait aussi qu'elle renfermait un immense trésor. Mais la légende (que l'on retrouve dans une infinité de variantes dans toutes les provinces de France) indiquait aussi un modus operandi très stricte pour s'emparer du butin. Ce n'est que la nuit de la Nativité, sur les douze coups de minuit, que le postulant peut tenter sa chance. A cet instant précis, la pierre se soulève et l'élu peut se glisser dessous et puiser abondamment dans le trésor. Mais attention à celui qui est trop gourmand car la pierre peut se lasser et l'écraser. A la fin du XIXe siècle, des vandales n'attendirent pas la nuit magique et pulvérisèrent la pierre à coups de dynamite. Ils restèrent pauvres.
Le plus souvent c'est le hasard et la chance qui dévoilent les trésors. Et en terre forézienne dame Fortune fut de la partie à plusieurs reprises. Le plus impressionnant des trésors fut déterré non loin de Saint-Etienne. Il avait la forme voluptueuse d'une statue de marbre antique devant laquelle les spécialistes venaient pavoiser. Mais nous n'avons pas dit que dame Fortune n'avait pas d'humour et la belle s'avéra le fruit d'une supercherie géniale. Il s'agit bien sûr de la célèbre Vénus de Brizet à laquelle nous avons consacré un article. Moins romantique mais plus honnête fut la découverte de Saint-Marcellin-en-Forez, en juillet 1884. Ce sont des pièces de bronze antiques (datées entre 284 et 337) qui furent dégotées dans le chemin des Batets. Que sont devenus ces pièces de monnaie ? Ont-elles été vendues et dispersées ?
Ainsi il y avait à la frontière des communes de Bussières, Rozier-en-Donzy et Pouilly-les-Feurs un énorme amas de roches nommé « la pierre à trois tours ». Comme souvent avec ce type d'amas granitiques, certains ont vu en elle un autel naturel des anciens cultes druidiques. Pour son malheur, une très ancienne légende racontait aussi qu'elle renfermait un immense trésor. Mais la légende (que l'on retrouve dans une infinité de variantes dans toutes les provinces de France) indiquait aussi un modus operandi très stricte pour s'emparer du butin. Ce n'est que la nuit de la Nativité, sur les douze coups de minuit, que le postulant peut tenter sa chance. A cet instant précis, la pierre se soulève et l'élu peut se glisser dessous et puiser abondamment dans le trésor. Mais attention à celui qui est trop gourmand car la pierre peut se lasser et l'écraser. A la fin du XIXe siècle, des vandales n'attendirent pas la nuit magique et pulvérisèrent la pierre à coups de dynamite. Ils restèrent pauvres.
Le plus souvent c'est le hasard et la chance qui dévoilent les trésors. Et en terre forézienne dame Fortune fut de la partie à plusieurs reprises. Le plus impressionnant des trésors fut déterré non loin de Saint-Etienne. Il avait la forme voluptueuse d'une statue de marbre antique devant laquelle les spécialistes venaient pavoiser. Mais nous n'avons pas dit que dame Fortune n'avait pas d'humour et la belle s'avéra le fruit d'une supercherie géniale. Il s'agit bien sûr de la célèbre Vénus de Brizet à laquelle nous avons consacré un article. Moins romantique mais plus honnête fut la découverte de Saint-Marcellin-en-Forez, en juillet 1884. Ce sont des pièces de bronze antiques (datées entre 284 et 337) qui furent dégotées dans le chemin des Batets. Que sont devenus ces pièces de monnaie ? Ont-elles été vendues et dispersées ?


Les trésors découverts en Forez, recensés par La Diana dans son musée de Montbrison
La rose d'or conservée au Musée de Cluny. Elle fut offerte par la Pape Jean XXII à Rodolphe de Nidau en 1330. La rose de Jeanne de Bourbon lui ressemblait-elle ?
Nous évoquerons plus loin des traditions foréziennes qui localisent plus ou moins certains trésors mais il n'est peut-être pas inutile aussi de dire un mot à propos d'un joyau disparu et à propos duquel il n'existe aucune indication, sinon celle de son dernier détenteur connu. Nous voulons parler de « la rose d'or » (certains parlent d'une « églantine d'or ») qui était gardée à Montbrison dans la Collégiale Notre-Dame d' Espérance. Cette fleur avait été offerte à Jeanne de Bourbon par le Pape Clément VI, qui repose de nos jours encore à l'Abbaye de la Chaise-Dieu. On pense que la « rose d'or » tomba aux mains du terrible baron des Adrets, chef protestant, lors du pillage du 14 juillet 1562. Nul ne sait après ce qu'il advint de cette fleur.
Et comment passer sous silence la statue de Notre-Dame de Bonson, la Madone du Forez, dérobée dans son sanctuaire il y a quelques années ? Il est très probable qu'elle soit aujourd'hui hors de nos frontières, dans quelque magasin d'antiquaire ou chez un particulier au Japon ou chez quelque "Ricain". L'espoir de la voir à nouveau dans le Forez, ainsi que d'autres sculptures volées, reste cependant permis. Ces derniers temps, des statues dérobées en Auvergne ont été retrouvées et sont revenues au pays. Mais évoquons maintenant des trésors plus « accessibles ».
La rose d'or conservée au Musée de Cluny. Elle fut offerte par la Pape Jean XXII à Rodolphe de Nidau en 1330. La rose de Jeanne de Bourbon lui ressemblait-elle ?
Nous évoquerons plus loin des traditions foréziennes qui localisent plus ou moins certains trésors mais il n'est peut-être pas inutile aussi de dire un mot à propos d'un joyau disparu et à propos duquel il n'existe aucune indication, sinon celle de son dernier détenteur connu. Nous voulons parler de « la rose d'or » (certains parlent d'une « églantine d'or ») qui était gardée à Montbrison dans la Collégiale Notre-Dame d' Espérance. Cette fleur avait été offerte à Jeanne de Bourbon par le Pape Clément VI, qui repose de nos jours encore à l'Abbaye de la Chaise-Dieu. On pense que la « rose d'or » tomba aux mains du terrible baron des Adrets, chef protestant, lors du pillage du 14 juillet 1562. Nul ne sait après ce qu'il advint de cette fleur.
Et comment passer sous silence la statue de Notre-Dame de Bonson, la Madone du Forez, dérobée dans son sanctuaire il y a quelques années ? Il est très probable qu'elle soit aujourd'hui hors de nos frontières, dans quelque magasin d'antiquaire ou chez un particulier au Japon ou chez quelque "Ricain". L'espoir de la voir à nouveau dans le Forez, ainsi que d'autres sculptures volées, reste cependant permis. Ces derniers temps, des statues dérobées en Auvergne ont été retrouvées et sont revenues au pays. Mais évoquons maintenant des trésors plus « accessibles ».
Si nous en croyons le site internet tresor.com, dans les années 70, la revue "Facettes" évoquait l'existence d'un trésor dans les environs de Chambles. Cependant l'origine et la composition de ce trésor, évalué par ce journal à plusieurs centaines de millions de francs n'était pas clairement énoncée.

Le Rhin garde le secret du trésor des Nebelungen et les nains de jardin de Miribel celui du veau d'or... Hameau de Miribel, 2003.
Non loin de Chambles se trouve le minuscule hameau de Miribel (commune de Périgneux) où s'élevait autrefois une place forte tour à tour aux mains de la famille de Savoie, de Roussillon, de Levis, d'Urfé... Une légende que j'ai personnellement entendue dans mon enfance évoque l'existence d'un trésor. Il s'agit ici d' un mystérieux « veau d'or ». Cette histoire me semble intéressante pour plusieurs raisons. Matru, j'imaginais le trésor sous l'aspect d'une statuette animale en or. Et plus encore la référence biblique m'enthousiasmait. Les Hébreux ! Très fort le Forez. Peut-être une partie des tribus disparues d'Israel , les Khazars ? De nombreuses traditions, partout en France, mentionnent des trésors sous cette appellation et le terme peut désigner péjorativement - influence chrétienne - n'importe quel trésor excitant l'avidité terrestre. Il existait aussi au Moyen Age une unité monétaire nommée « mouton d'or » qui équivalait à une livre tournoi. L'imagerie populaire pouvait désigner tout aussi bien n'importe quel trésor en numéraire de l'époque. Et justement, si l'on en croit Noelle Rigaudon dans son ouvrage consacré à Périgneux, en 1428, Philippe IV de Levis, alors seigneur de Miribel, avait vendu son fief (château et dépendances) au Duc de Bourbon et Comte de Forez pour la somme de 3000 moutons d'or. Finalement le contrat fut rompu mais on peut penser que l'imaginaire paysan aurait en quelque sorte « sublimé » le souvenir de la transaction et cette somme hors de portée, transmis depuis sous la forme d'un trésor tout aussi inaccessible.

Les sous-sols des Monts du Forez sont trouées de centaines de galeries, creusées par la main de l'homme et qui dateraient probablement du Moyen-âge. A ce jour, ils n'ont toujours pas livré leurs secrets. La première de ces galeries a été découverte voilà près de 15 ans dans le champ d'un agriculteur de Saint-Julien-La-Vêtre, dans la Loire. Un effondrement a révélé la présence d'un souterrain, situé à quatre mètres sous la surface du sol. Ces galeries, sans issue, servaient-elles de refuge, de garde-manger ou encore de lieu de culte ? Rien n'est certain concernant l'usage qui en était fait. A ce jour, une quinzaine de ces souterrains ont été explorés.... (texte et image: France3.fr)
D'autres indices méritent qu'on y prête attention. A la Révolution, la région fut un lieu d'asile pour de nombreux proscrits, prêtres réfractaires et familles nobles. A deux pas de Miribel, au lieu-dit le Foin, une ferme garde encore dans un de ses recoins un petit bénitier de pierre qui servait à baptiser les nouveaux-nés à la nuit tombée. On sait aussi que les de Pons d'Hostun, la dernière famille noble à posséder le fief de Miribel, se cachèrent dans les environs avant d'être arrêtés alors qu'ils tentaient de gagner le large, via Firminy. Didier Audinot dans on livre "Histoires mystérieuses des trésors enfouis" consacre tout un chapitre aux trésors enfouis par les familles nobles avant d'émigrer à l'étranger. Certains de ses trésors ont été retrouvés, beaucoup d'autres attendent. On peut imaginer que la famille des Pons d'Hostun, ou d'autres, avant de tenter de quitter la région ont enterré quelques trésors dans leurs terres sauvages du Haut Forez. Par ailleurs, et ce n'est pas le moins important, de nombreux souterrains sont mentionnés dans les Monts du Forez et l'on sait depuis la découverte récentes d'étranges galeries que ce n'est pas un mythe. Une tradition tenace nous raconte aussi qu'Hugues de Payns (ou de Payen ou de Pagan), le fondateur de l'Ordre du Temple n'était pas originaire de Champagne comme le dit l'histoire officielle. Certains historiens le font naître en Ardèche au château de Mahun et citent Miribel et Bourg-Argental comme étant fiefs de la famille des Pagan. Sonyer-Dulac, dans son ouvrage "Des tribunaux de Forez" écrit par exemple: "Hugues Pagan, Pagani, fils de Willelme de Pagan, seigneur de Miribel, de Meys et de Cuzieu en Forez, fut élevé par sa valeur et sa prudence à la dignité de Premier Grand Maître des Templiers en 1118." C'est là querelle de spécialiste mais concernant le trésor de Miribel, si trésor il y a, il était trop tentant d'évoquer au passage le souvenir des pauvres chevaliers du Christ.

A Montbrison, les eaux du Vizézy et la Caisse d'Epargne. C'est toujours la même eau qui coule...
Une autre histoire mentionne un trésor de cent marcs de vaisselle d'argent (un marc équivalait à environ 245 grammes) et des cassettes emplies de pierres précieuses. A l'origine de l'histoire de ce trésor, il y a un fait tragique qui se déroula en 1488 à Montbrison. Jean d'Urfé dit « le paillard d' Urfé » sur les ordres de Mathieu de Bourbon, seigneur de Bouthéon, pilla avec ses troupes les biens de Jean Berry, secrétaire du Duc Jean II de Bourbon, le propre père de Mathieu. Ici la localisation du mauvais sort fait à Jean de Berry diffère selon les auteurs. Certains écrivent qu'il fut assassiné à Montbrison, d'autres qu'il fut défenestré de son château de Retournac en Haute-Loire. En tout cas il semblerait que la justice ait estimé à 10 000 écus d'or le montant du préjudice subi par ce dernier lors du pillage de sa demeure montbrisonnaise. Lors de leur procès, les criminels eurent l'audace de regretter de n'avoir pu s'emparer de cent marcs de vaisselle d'argent, d'une boîte (coffre pour l'époque), pleine d'or et d'argent, de deux autres boîtes pleines d'or, d'autres sommes importantes et de nombreuses tapisseries parmi les biens cachés par Jean Berry. Ces valeurs n'ont jamais été retrouvées depuis; elles attendent un inventeur dans quelque cave, crypte ou souterrain, derrière une fausse cloison peut-être.
Une autre histoire mentionne un trésor de cent marcs de vaisselle d'argent (un marc équivalait à environ 245 grammes) et des cassettes emplies de pierres précieuses. A l'origine de l'histoire de ce trésor, il y a un fait tragique qui se déroula en 1488 à Montbrison. Jean d'Urfé dit « le paillard d' Urfé » sur les ordres de Mathieu de Bourbon, seigneur de Bouthéon, pilla avec ses troupes les biens de Jean Berry, secrétaire du Duc Jean II de Bourbon, le propre père de Mathieu. Ici la localisation du mauvais sort fait à Jean de Berry diffère selon les auteurs. Certains écrivent qu'il fut assassiné à Montbrison, d'autres qu'il fut défenestré de son château de Retournac en Haute-Loire. En tout cas il semblerait que la justice ait estimé à 10 000 écus d'or le montant du préjudice subi par ce dernier lors du pillage de sa demeure montbrisonnaise. Lors de leur procès, les criminels eurent l'audace de regretter de n'avoir pu s'emparer de cent marcs de vaisselle d'argent, d'une boîte (coffre pour l'époque), pleine d'or et d'argent, de deux autres boîtes pleines d'or, d'autres sommes importantes et de nombreuses tapisseries parmi les biens cachés par Jean Berry. Ces valeurs n'ont jamais été retrouvées depuis; elles attendent un inventeur dans quelque cave, crypte ou souterrain, derrière une fausse cloison peut-être.
Au nord du département, dans les souterrains de Rouillères, reposerait le trésor de Jacques Coeur, le grand argentier de Charles VII. Celui qui fut l'homme le plus riche de son temps suscita de son vivant et plus encore après sa chute et sa mort de nombreuses légendes populaires. Si le nom de Bourges reste particulièrement attaché à son nom, il fut aussi le propriétaire de nombreux domaines dans la Loire. Les seigneuries de Saint-Haon-le-Châtel et de Roanne lui appartenaient et sa fière devise se lit encore de nos jours sur le château de Boisy. A Rouillères, près d' Ambierle le grand argentier aurait tout enfermé derrière une simple porte, nantie d'un cadenas solide fermant un boyau dissimulé depuis la surface. Frédéric Noelas dans son livre Légendes et traditions foréziennes (1865) nous indique que le cadenas longtemps montré a disparu.
Il nous raconte aussi l'origine de la fortune de Jacques Coeur. La légende met en scène un monstre merveilleux, dragon ou vouivre qui vivait près du grand étang de Boisy et portait "sur la tête une bague magique, diamant éblouissant, qu'en se couchant il quittait chaque soir".
"Heureux qui aurait pu se saisir de l'anneau ! tout ce qu'il aurait touché se serait changé en or, à sa volonté." De là vient l'incroyable fortune de Jacques Joli-Coeur qui, raconte la légende, roule vers l'étang un tonneau armé de pointes de fer , le dresse et étale un drap sur lequel vient dormir le serpent. " Dévotement se signe Jacques en sortant bellement du tonneau; d'une main qui tremble de se faire brûler, il empoigne la bague et s'encafourne dans son tonneau en criant: A coeurs vaillants rien d'impossible !"
Et il devint plus riche que le roi, "si riche qu'il fit faire des bateaux sur la Loire pour porter son or et son argent; il fit creuser des souterrains pour le serrer et des mines pour en trouver tant et plus encore".
Il nous raconte aussi l'origine de la fortune de Jacques Coeur. La légende met en scène un monstre merveilleux, dragon ou vouivre qui vivait près du grand étang de Boisy et portait "sur la tête une bague magique, diamant éblouissant, qu'en se couchant il quittait chaque soir".
"Heureux qui aurait pu se saisir de l'anneau ! tout ce qu'il aurait touché se serait changé en or, à sa volonté." De là vient l'incroyable fortune de Jacques Joli-Coeur qui, raconte la légende, roule vers l'étang un tonneau armé de pointes de fer , le dresse et étale un drap sur lequel vient dormir le serpent. " Dévotement se signe Jacques en sortant bellement du tonneau; d'une main qui tremble de se faire brûler, il empoigne la bague et s'encafourne dans son tonneau en criant: A coeurs vaillants rien d'impossible !"
Et il devint plus riche que le roi, "si riche qu'il fit faire des bateaux sur la Loire pour porter son or et son argent; il fit creuser des souterrains pour le serrer et des mines pour en trouver tant et plus encore".
Une autre version situe la Vouivre à Beaucresson, aux confins de Renaison et Saint-Haon. On la retrouve encore, sous l'appellation de "dragon" dans une étrange histoire racontée par l'abbé Signerin, historien de Chevrières. Il la tenait d'un habitant, le père Rousset, qui affirmait l'avoir vu et abattu: " Il avait, comme tout dragon vêtu suivant l'ordonnance, le dos vert et l'estomac couleur de feu. C'était en terme de vénerie un beau coup de fusil car l'animal possédait un diamant monstrueux, auprès duquel le Régent (célèbre diamant dérobé avec le mythique Bleu de France pendant la Terreur, retrouvé et aujourd'hui conservé au Louvre, ndlr) et le Koh-e-Nor ne seraient que de pâles graviers."
Comme la bête portait son trésor dans la gueule, elle le déposa pour boire. Le père Rousset visa au coeur. Un cri affreux retentit. Mais lorsque le chasseur s'approcha, il ne restait plus qu'une flaque de sang noir fumant et un morceau de charbon éteint.
Comme la bête portait son trésor dans la gueule, elle le déposa pour boire. Le père Rousset visa au coeur. Un cri affreux retentit. Mais lorsque le chasseur s'approcha, il ne restait plus qu'une flaque de sang noir fumant et un morceau de charbon éteint.
Ci-dessous: statue représentant Jacques Coeur à Bourges

Je ne sais quelle était la devise de Florimond Robertet (portrait à droite), le grand argentier des rois Charles VIII, Louis XII et François Ier. Mais puisqu'il était Montbrisonnais (on peut voir encore le blason de la famille à la Collégiale) profitons-en pour mentionner au passage l'histoire de trésor qui s'attache au château de Bury dans le Loir-et-Cher. Situé tout près de Blois où repose notre compatriote (après des funérailles grandioses organisées par François Ier) il renfermerait des trésors cachés dans des caves secrètes. On ne prête qu'aux riches.

Pour finir, deux histoires qui concernent Saint-Etienne. La première est très intéressante car elle localise précisément l'endroit de la cache. Elle concerne une cassette pleine de richesses ayant appartenu au Maréchal Brune. Ce dernier fut un des maréchaux de Napoléon, massacré par les royalistes à Avignon le 2 août 1815. C'est Didier Audinot encore qui nous la raconte. En préambule, le chercheur de trésors nous indique que le principal responsable de ce crime, un nommé Jacques Dupont dit Trestaillons, vint se réfugier à Saint-Etienne, chez des amis patriotes. Sauf erreur il ne fut jamais inquiété par la cour de Riom chargé de juger l'affaire. C'est étrangement aussi et surtout à Saint-Etienne que se serait réfugié, si l'on s'en tient à la version donnée en 1853 par un vieux Stéphanois, l'aide de camp du malheureux Maréchal. L'officier se serait enfuit précipitamment d'Avignon en emportant la cassette personnelle du maréchal, contenant plus de 100 000 francs en or, des billets, des bijoux et des pierres précieuses. Arrivé à Saint-Etienne, l'aide de camp serait descendu à l'auberge du sieur Chomier, à Polignais. Il en serait sorti pendant la nuit pour aller cacher la cassette"à une petite demi-heure de la ville, dans une grande prairie en vallée descendant à Saint-Etienne, près d'un réservoir d'eau, à gauche de la route de Puy."

Pour finir, deux histoires qui concernent Saint-Etienne. La première est très intéressante car elle localise précisément l'endroit de la cache. Elle concerne une cassette pleine de richesses ayant appartenu au Maréchal Brune. Ce dernier fut un des maréchaux de Napoléon, massacré par les royalistes à Avignon le 2 août 1815. C'est Didier Audinot encore qui nous la raconte. En préambule, le chercheur de trésors nous indique que le principal responsable de ce crime, un nommé Jacques Dupont dit Trestaillons, vint se réfugier à Saint-Etienne, chez des amis patriotes. Sauf erreur il ne fut jamais inquiété par la cour de Riom chargé de juger l'affaire. C'est étrangement aussi et surtout à Saint-Etienne que se serait réfugié, si l'on s'en tient à la version donnée en 1853 par un vieux Stéphanois, l'aide de camp du malheureux Maréchal. L'officier se serait enfuit précipitamment d'Avignon en emportant la cassette personnelle du maréchal, contenant plus de 100 000 francs en or, des billets, des bijoux et des pierres précieuses. Arrivé à Saint-Etienne, l'aide de camp serait descendu à l'auberge du sieur Chomier, à Polignais. Il en serait sorti pendant la nuit pour aller cacher la cassette"à une petite demi-heure de la ville, dans une grande prairie en vallée descendant à Saint-Etienne, près d'un réservoir d'eau, à gauche de la route de Puy."
Par la suite, l'officier fut incarcéré à Lyon et c'est de sa prison qu'il écrivit à un habitant de Saint-Etienne pour lui demander de récupérer la cassette et solliciter quelque argent à valoir sur le trésor. Le voiturier Durand, dit Paturaud, oncle du narrateur de 1853 et bénéficiaire de cette proposition y donna suite. Il remua toute la prairie après avoir obtenu confirmation, par l'aubergiste de Polignais, du passage du voyageur. Il n'y découvrit jamais la cassette dont l'existence supposée fut, par la suite, mentionnée dans tous les actes de vente de la parcelle. L'énigme reste entière. S'agit-il là d'une affaire de " lettre de Jérusalem ", interroge Serge Granjon, l'une de ces escroqueries au trésor si courantes après la Révolution et l'Empire ? Toujours est-il que le voiturier paya pour connaître le secret, mais ne découvrit jamais la cassette. Il est cependant étrange de constater que le passage de l'aide de camp de Brune a bien laissé des traces à Polignais. Il est donc permis de penser que cette affaire n'est peut-être pas aussi farfelue qu'il semble à première vue et que si la cassette du maréchal Brune n'a pas été découverte dans le vaste pré décrit, c'est peut-être faute de moyens de détection convenables.

Retrouverons-nous un jour sa "cassette stéphanoise " ?
La seconde ressemble à la première. Il s'agit aussi d'une cassette pleine de pierreries qui aurait été cachée sous un arbre. C'est encore Serge Granjon qui nous la raconte dans Saint-Etienne sous le second Empire. La cassette appartenait à l'Impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III. Lors de l'abdication de son tout petit caporal de mari, elle la remit à un certain Adolfo Calatraba, un de ses compatriotes. Charge à lui de la transporter à Espagne et de la remettre à sa mère la Comtesse de Montijo. Poursuivi par les Républicains, l'Espagnol se réfugia à Saint-Etienne qu'il connaissait déjà pour y avoir vécu. Là , il cacha la cassette au pied d'un arbre et continua sa route vers l'Espagne où la Comtesse fut plutôt chagrinée de ne pas toucher le jackpot. Calatraba fut arrêté et ne révéla jamais le lieu de la cache stéphanoise. Il semblerait pourtant qu'il ait tenté de monnayer ses informations. Mais personne ne semble avoir mordu à l'hameçon, si toutefois de pêche au pigeon il s'agit façon « lettre de Jérusalem ». Pensez-y quand vous irez vous balader en ville...
Avant de vous laisser, sachez encore qu'il n'est pas impossible que les moines de Valbenoîte aient fait quelques dépôts à la terre forézienne; que le célèbre Mandrin a probablement fait quelques bons placements dans quelques lieux abruptes du Haut Forez et que le château de Batailloux, à Saint-Marcellin en Forez, n'est sans doute pas au dessus de tout soupçon de délit d'initié.
Avant de vous laisser, sachez encore qu'il n'est pas impossible que les moines de Valbenoîte aient fait quelques dépôts à la terre forézienne; que le célèbre Mandrin a probablement fait quelques bons placements dans quelques lieux abruptes du Haut Forez et que le château de Batailloux, à Saint-Marcellin en Forez, n'est sans doute pas au dessus de tout soupçon de délit d'initié.