Ce bel objet, qui contient, comme son nom l'indique, une épine de la Couronne du Christ*, était autrefois gardé dans l'église Notre-Dame (Chavanelle). Fin 2011, on s'était fait l'écho de son prochain retour, qui a duré plus longtemps que prévu, mais dans l'église Saint-Louis, ce qui aurait été aussi logique eu égard à son histoire. Finalement, c'est dans l'église Sainte-Marie - l'église construite par Etienne Boisson sur le modèle de la basilique Saint Marc de Venise - qu'a trouvé place le reliquaire. Il peut être admiré dans la chapelle, dite du Magnificat, où se trouvent les grands tableaux intitulés Saint Dominique et le rosaire, à l'origine dans le monastère Sainte-Catherine, et Saint François de Sales et la Visitation, qui rappelle qu'ici fut ouvert dans la première moitié du XVIIe siècle le 13e monastère de la Visitation.
L'Eglise possède aussi un autre chef-d'oeuvre. C'est La Descente de Croix de Théodore Chassériau qui représente, d'une manière surprenante, la Vierge enlevant la couronne d'épines de la chevelure de son Fils. Un autre tableau, qui lui fait face, La délivrance de saint Pierre, signé par un peintre local, est en cours de restauration.
Le parchemin du roi et, dans la mandorle, au-dessus de la pomme émaillée entourée d'une couronne d'épine, l'ampoule de cristal de roche qui contient l'épine de la couronne de la Passion.
L'église enrichit donc son patrimoine avec cette pièce d'orfèvrerie, réalisée par une maison lyonnaise** dans la deuxième moitié du XIXe siècle et classée MH en 1977. Elle est présentée dans une vitrine forte et peut être mise en lumière (minuterie). Les lys blancs, symbole de pureté, rappellent ceux que tient saint Dominique dans le tableau susmentionné, à genoux devant la Vierge, comme sainte Catherine de Sienne qui, elle, présente la Couronne à l'Enfant Jésus.

Revers du pied. Le couronnement de Salomon qui fait pendant au couronnement du Christ
(face avant).

(face avant).

* Destinée par Louis IX à l'église du Puy-en-Velay (la lettre manuscrite de donation du Roi de France, en latin, est insérée dans le reliquaire avec sa traduction en français), elle fut sauvée de la destruction à la révolution par un certain abbé Borie, qui l'emmena avec lui dans la paroisse Notre-Dame (Saint-Etienne).
** La maison Armand-Calliat (ou Caillat, d'après ce qu'on lit ici ou là , y compris dans l'église). Elle tient son nom de Thomas-Joseph Armand, qui travailla avec Pierre Bossan, l'architecte de la cathédrale de Saint-Etienne, et de son épouse, issue d'une famille d'orfèvres.
** La maison Armand-Calliat (ou Caillat, d'après ce qu'on lit ici ou là , y compris dans l'église). Elle tient son nom de Thomas-Joseph Armand, qui travailla avec Pierre Bossan, l'architecte de la cathédrale de Saint-Etienne, et de son épouse, issue d'une famille d'orfèvres.