On les appelle "pins de boulange", autrement nommés "garolles". Ils ne sont présents en France que dans le Velay (Haute-Loire) et le Forez. Ce sont des pins sylvestres, la première essence résineuse de Rhône-Alpes, mais on remarque au premier coup d'oeil qu'ils diffèrent beaucoup de leurs congénères. Le pin sylvestre est plutôt élancé. Il peut atteindre dans nos contrées jusqu'à 25 mètres de haut. On parle volontiers des vastes forêts du plateau de Saint-Bonnet-le-Château, donnant une variété réputée mais où la tempête de 1999 a causé de grands dégâts.
Le pin de boulange, au contraire, est difforme. Son tronc noueux, tordu, ferait songer à quelque facétie de la nature. En fait, leur aspect tourmenté est la conséquence d'une taille voulue par l'homme pour approvisionner, en particulier, les fours à pain. D'où leur nom. Ces pins boulange sont regroupés dans des "garnasses". Le principal peuplement est situé dans le secteur entre Saint-Martin-la-Sauveté et Saint-Germain-Laval. Il en existe d'autres dans les environs de Marcoux, Saint-Bonnet-le-Courreau, etc.
Le pin de boulange, au contraire, est difforme. Son tronc noueux, tordu, ferait songer à quelque facétie de la nature. En fait, leur aspect tourmenté est la conséquence d'une taille voulue par l'homme pour approvisionner, en particulier, les fours à pain. D'où leur nom. Ces pins boulange sont regroupés dans des "garnasses". Le principal peuplement est situé dans le secteur entre Saint-Martin-la-Sauveté et Saint-Germain-Laval. Il en existe d'autres dans les environs de Marcoux, Saint-Bonnet-le-Courreau, etc.

Sans "tête" dès l'âge de cinq ans, l'arbre était dépossédé en partie de ses bras tous les huit ans. Les branches récoltées par les paysans étaient débitées en tronçons d'un mètre et rassemblées dans un fagot noué d'environ dix kilos appelé "garne". Celui-ci rassemblait entre deux branches fournies (dont la courbure donnait la forme du fagot) des brindilles, des aiguilles et quelques branches fortes. L'empilement de cent garnes formait la "gorbe".
Raphaël Musseau note qu'à Saint-Martin-la-Sauveté, le boulanger utilisait 5 à 8 fagots par fournée, soit environ cent fagots par semaine. Chaque ferme possédait en moyenne un hectare de pins de boulange. C'était pour les paysans une source de revenus supplémentaire non
négligeable. L'exploitation de ces boisements atypiques a perduré jusque dans les années 1950.
négligeable. L'exploitation de ces boisements atypiques a perduré jusque dans les années 1950.
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Merci à M. Faverot, du Conservatoire Rhône-Alpes des Espaces Naturels (CREN), pour la communication du Guide du patrimoine naturel des Monts du Forez (2001) et des extraits du rapport de Raphaël Musseau.photo: pins de boulange à Cezay, de Xavier Devillers pour Forez Info