La dernière fois qu'un député de gauche a été élu dans la 4ème circonscription (Ondaine-Pilat-Saint-Etienne), c'était au temps du Front populaire ! Mais loin de s'avouer vaincu d'avance, Jean-Paul Chartron, au vue des 27 000 électeurs de la circonscription qui ont voté Royal au 2ème tour, compte bien tenir tête à Dino Cinieri et succéder à Pétrus Faure.
Parce qu'elle a toujours été une terre de créativité et de création, dans des domaines variés, et qu'elle est selon Michel Thiollière, "en train de devenir une capitale culturelle", Saint-Etienne a toutes ses chances. Et pour forcer la fortune, dans une ville que les médias délaissent et qu'on dit fauchée, le maire, dès la prise de fonction de Anne-Marie Castay, chef du projet, avait exprimé sa volonté de s'appuyer fortement sur le réseau culturel, associatif et économique local. Quelques 400 personnes, acteurs associatifs, représentants des institutions culturelles, des chambres de métiers, du Conseil général... se sont donc réunies aujourd'hui autour d'un marquage "2013" inscrit au coeur du stade, lieu emblématique de notre territoire. Dans leur diversité, toutes participent directement au projet de la candidature de Saint-Etienne. Une "candidature singulière" reconnaît le maire mais "dans une ville qui se transforme et dans laquelle beaucoup de gens peuvent se reconnaître." Ville authentique, à l'identité marquée et originale, tournée vers l'Europe, ainsi qu'en témoignent les liens tissés avec plusieurs villes, et la méditerranée qui a fourni à notre cité des vagues de travailleurs, Saint-Etienne se veut aussi "une ville apprenante". Cela veut dire, déclare encore le maire "que nous ne savons pas tout mais qu'on veut bien apprendre avec les autres." Et de grands créateurs, artistes et architectes ont déjà osé miser sur cet "archipel des possibles".
Pour mener à bien cette candidature, deux fils rouges, développement durable et design, et 4 thématiques ont été définis : "Utopies concrètes" (d'hier et de demain), "Métamorphoses" (ville aimée et transformations), "Ville-nature" et "Flux et échanges" (Arts, sciences et innovations). Douze ateliers (Mobilisation citoyenne, Accueil et Tourisme...) doivent permettre aussi, dit Anne-Marie Castay, "de faire émerger des idées novatrices autour des thématiques." De ce travail collectif devraient sortir à la mi-juillet environ 250 projets.
Le 60e festival de Cannes s'est achevé hier soir. Le jury, présidé par Stephen Frears a décerné la Palme d'or au film de Cristian Mungiu 4 Mois, 3 semaines et 2 jours. Le long métrage (à petit budget, 600 000 euros seulement) est centré sur un avortement interdit sous le régime de Ceaucescu, le tout dans un style assez cru. Il succède au palmarès à Le vent se lève du Britannique Ken Loach.