Elle aura lieu du 21 mars au 22 avril. Sa commissaire principale est la franco-américaine Lisa White, à la tête du département Lifestyle and Interiors/Vision de WGSN, un des grands cabinets de veille des tendances, installé à Londres.
Si une biennale design se prépare pendant deux ans, celle-ci a un thème qui, plus encore que le précédent – les mutations du travail –, s'inscrit dans une actualité chaude. « Me You Nous, Créons un terrain d'entente » ou comment le design permet la coexistence, sera en effet le leitmotiv de cette 11e édition. Puisque la grande question du moment, a souligné Gaël Perdriau, c'est comment rendre possible la création d'avenirs communs. Conçue pour donner à voir, à participer et à penser, à travers des expositions, de nombreux événements à vivre, des ateliers, des conférences, des débats..., elle acueillera notamment John Maeda, designer et chercheur américain, pionnier du design numérique qui y présentera le 21 mars le rapport Design in Tech - une première en dehors des States – et l'artiste chinois Fan Zhe qui a créé en 2015 le Parc international Cévenol au Chambon-sur-Lignon. La Chine est l'invitée d'honneur de cette biennale et Fan Zhe proposera un voyage au cœur du design chinois avec, entre autres, un espace offrant une vision du futur via quatre villes créatives UNESCO de design. Avec l'exposition « Stefania », les étudiants de l'ESADSE, proposeront de découvrir dans une ville en miniature d'une vingtaine de petits bâtiments les projets d'une trentaine d'écoles françaises et étrangères ayant travaillé avec la Chine. Avec « Systems, not Stuff » Lisa White, partant du principe que dans un avenir de plus en plus dématérialisé, les systèmes deviendront plus importants que les choses, invitera les visiteurs à une découverte des usages de la couleur, du travail des designers avec la matière vivante – par exemple une chaise façonnée pendant des années au fil de la pousse d'un saule -, de la transformation du plastique, etc. Ces expositions, parmi d'autres, seront présentées sur le site Manufacture (10 000 mètres carrés d'exposition). Le Musée d'art moderne et contemporain exposera quant à lui sur le graphisme et la publicité en France dans les années 1930. Un hommage sera rendu à Jacques Bonnaval, fondateur de la biennale décédé en 2018, avec l'instauration d'un prix de 10 000 euros décerné à un jeune chercheur.
Photo : Lisa White et Thierry Mandon, directeur général de la Cité du design, conférence de presse du 8 janvier