
L'entreprise Thuasne, leader européen du textile biomédical, fête cette année ses 160 ans d'existence. Fondée en 1847 à Saint-Etienne, implantée depuis 1912 dans la montée de la Jomayère, dans des locaux qui abritent encore de nos jours certaines activités de la société, elle emploie aujourd'hui 800 salariés, dont 320 en région stéphanoise. On lui doit en 1930 l'invention du tissu élastique dans les deux sens: le Pas-de-gaze. Dans les années 50, l'entreprise se transforma en industrie de produits finis techniques médicaux à forte valeur ajoutée: "les produits de la contention élastique". S'adaptant en permanence au contexte, sa longévité s'explique aussi par les quatre "i" qu'elle met en pratique: Innovation, Industrie, Indépendance et International. Aujourd'hui, Thuasne fabrique des bandes élastiques de contention, des ceintures médicales, des bandes adhésives et cohésives, des orthèses (chevillères et genouillères médicales), mais également des bas et collants médicaux de contention et des lits médicalisés, fauteuils roulants et cannes.


"La peur" (détail) de Julien Villeneuve, Karin Sunvisson et Mimosa Echard
L'exposition présente les oeuvres réalisées courant 2006 par des étudiants de l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs et de de l'àcole Nationale des Gobelins. Ils ont été invités par Thuasne à "plancher" sur deux gammes de produits de la société. L'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs s'est ainsi réapproprié les masques FFP2-TH201B visant à protéger les personnels soignants et forces de l'ordre qui seraient fortement exposés au virus H5N1 (grippe-aviaire) et la section Arts Photographiques des Gobelins a réalisé des clichés mettant en scène les cannes anglaises médicales Thuasne.

"Ange déchu" de Garance Li et "Posture" de Morgane Roudaut
Deux jurys distincts d'experts professionnels et d'artistes ont décerné deux séries de prix pour les deux compétitions. Toutes ces oeuvres, présentées en avant-première au Musée, seront ensuite présentées en Europe dans les 14 filiales du groupe.

L'exposition consacrée à Casino évoque pour sa part la diffusion des magasins à succursales et la formation de leurs gérants. Par le biais de panneaux, de nombreuses photographies et emballages, catalogues (le premier date de 1912) et films, le visiteur est invité a marcher sur les pas du Bonhomme Casino. Dessiné par Cassandre, un des maîtres du graphisme publicitaire, il était à Casino ce que Bibendum est à Michelin. Il symbolisait l'épicier-type, commun à toutes les succursales, qui se devait de représenter dignement l'enseigne dans une pensée globale du service au consommateur. Dans ce petit bonhomme qui exprime aussi pour la première fois une démarche design, ce sont les valeurs de Casino qui sont mises en avant: la proximité (s'intégrer à la population), la solidarité (participer aux fêtes, etc.), le respect: "Un bon gérant a toujours une blouse propre, un faux-col et une cravate. Il est toujours propre et rasé". Sans oublier la qualité, ce qui suppose un bel étalage, puisque le désir crée la demande.
