
" Ce qui l'intéressait surtout, c'était le rapport de l'oeuvre d'Allain au surréalisme, nous dit son fils Max Duperray. Fantômas faisait partie de son univers mais il ne m'en lisait pas d'extraits, ni d'ailleurs m'encourageait à lire Fantômas, C'était un imaginatif, un passionné, mais pédagogue; il avait plutôt le soucis de former son fils à la bonne littérature."
On ne sait pas comment l'un et l'autre se sont rencontrés mais leur échange épistolaire dura jusqu'à la mort de Marcel Allain en 1969. Celui-ci avait trouvé en Jean Duperray un "critique" et un "complice". De toute façon un "ami fidèle" d'après ses dédicaces sur des livres ayant appartenu à Duperray.
Le stéphanois était parfois sévère, comme quand il lui écrivait en 1959: " On rêve d'un Fantômas qui ait les qualités de Férôcias qui est le chef d'oeuvre du genre." Férôcias étant une autre série inventée par Allain. Ou bien, l'année suivante - le génie du crime, devenu star planétaire, atteignait alors la cinquantaine : " Il faut que je vous dise que je n'aime pas bien vos dix derniers FANTO. Ils font "surajout". (...) on sent qu'au temps de Souvestre, vous aimiez ce que vous faisiez et qu'à la reprise vous avez surtout repris un titre pour vendre du papier. Mais ça se sent terriblement."
Les deux hommes se disputaient parfois, échangeaient aussi sur d'autres sujets. La politique par exemple. Allain, dans une lettre, confie qu'il est aussi "un homme de gauche". Et dans une autre, qu'il votera Mitterrand. Il s'agit surtout de chasser "Charlot" (de Gaulle). Et de préciser: "... la bête "homme" reste pareille à elle-même, toujours, qu'elle soit riche ou qu'elle soit pauvre. Il y a de bons patrons et des travailleurs ignobles, et réciproquement".
On ne sait pas comment l'un et l'autre se sont rencontrés mais leur échange épistolaire dura jusqu'à la mort de Marcel Allain en 1969. Celui-ci avait trouvé en Jean Duperray un "critique" et un "complice". De toute façon un "ami fidèle" d'après ses dédicaces sur des livres ayant appartenu à Duperray.

Le stéphanois était parfois sévère, comme quand il lui écrivait en 1959: " On rêve d'un Fantômas qui ait les qualités de Férôcias qui est le chef d'oeuvre du genre." Férôcias étant une autre série inventée par Allain. Ou bien, l'année suivante - le génie du crime, devenu star planétaire, atteignait alors la cinquantaine : " Il faut que je vous dise que je n'aime pas bien vos dix derniers FANTO. Ils font "surajout". (...) on sent qu'au temps de Souvestre, vous aimiez ce que vous faisiez et qu'à la reprise vous avez surtout repris un titre pour vendre du papier. Mais ça se sent terriblement."
Les deux hommes se disputaient parfois, échangeaient aussi sur d'autres sujets. La politique par exemple. Allain, dans une lettre, confie qu'il est aussi "un homme de gauche". Et dans une autre, qu'il votera Mitterrand. Il s'agit surtout de chasser "Charlot" (de Gaulle). Et de préciser: "... la bête "homme" reste pareille à elle-même, toujours, qu'elle soit riche ou qu'elle soit pauvre. Il y a de bons patrons et des travailleurs ignobles, et réciproquement".

L'exposition relate notamment les coulisses de la création de la série, passe en revue les personnages et ses adaptations au cinéma, dont la néfaste trilogie d'Hunebelle, avec de Funès et Jean Marais, qu'Allain détestait. C'est que le film fait rire. Quand Fantômas doit faire peur. Et sans la peur il n'y a pas de vrai rire, nous dit le documentaire "Fantômas mène le bal", de Thierry Thomas. Et, reprenant le texte du tout premier volume:
" -Vous dites ? - Je dis... Fantômas. -Cela signifie quoi ? -Rien... et tout ! Pourtant qu'est-ce que c'est ? -Personne, mais cependant quelqu'un ! - Enfin, que fait-il ce quelqu'un ? - Il fait peur !"
photo d'introduction: Max Duperray lors du vernissage, courant mars 2012.
Affiche: illustration pour la série éditée au Canada. Comme la Bible, qu'elle concurrença en terme de tirages, la série a aussi ses exégètes.