Tuesday, October 03, 2023
L'exposition "Au siècle des Lumières, trésors de voyageurs, en Orient" au "Couvent" de Chazelles-sur-Lavieu s'est achevée en octobre. Mais déjà  un mot sur la prochaine, dont l'ouverture est prévue pour avril 2008 ! Voilà  ce qui s'appelle mettre le traineau avant les chiens ! C'est que loin des sables chauds, celle-ci aura lieu dans le cadre de l'Année Internationale polaire et aura pour thème la culture inuit. Fasciné depuis l'enfance par les aventures polaires du Pourquoi pas ? Daniel Pouget s'est rendu vingt-cinq fois dans l'Arctique. Le Forézien y a donc de nombreux contacts, des artistes notamment, qui vont lui permettre de monter son expo. "Le seul souci, fait-il remarquer, c'est que dans cette immensité il y a jusqu'à  5000 km entre chacun de mes amis !"

Plus de vingt ans après Le Thé au Harem d'Archimède, où il pointait du doigt le fossé des générations entre les parents émigrés et leur progéniture, Medhi Charef a surmonté "la cassure de l'exil" et s'est enfin tourné vers les rivages de son enfance.
L'action de Cartouches Gauloises se situe au printemps 1962, peu de temps avant que l'Algérie ne devienne indépendante. Il raconte la guerre dans un petit patelin de l'Oranais et s'inspire pour une bonne part des  souvenirs du réalisateur. C'est à  travers les yeux d'Ali (Mehdi Charef enfant) qu'on assiste à  l'agonie de l'Algérie française et au départ précipité des pieds-noirs vers la Métropole inconnue. Suivis de près d'ailleurs par la famille Charef puisqu'elle débarque à  son tour dès 1963. Le banlieusard aura mis longtemps à  se réconcilier avec l'enfant du bled. "Je n'avais pas envie d'y retourner , explique t-il, j'avais occulté l'Algérie et mon enfance; et je n'ai pas cru mon père quand il disait qu'on y retournerait. Ce n'était plus mon pays et la guerre d'Algérie qu'ils racontaient n'était pas la mienne. " 

En 1977, Orlan se présente à  la FIAC sans y avoir été invitée et s'installe sur une estrade, derrière un distributeur inspiré des machines à  sous et recouvert de l'image de son propre buste nu. Pour obtenir un baiser de l'artiste, avec la langue, le public est invité à  faire l'offrande d'une pièce de 5 francs. Ceux que cette quête humide ne tente guère ont la possibilité de brûler un cierge à  Sainte Orlan, dont l'effigie grandeur nature se trouve à  côté. Et demander, peut-être, à  la madone de réchauffer leur coeur. Ils pouvaient aussi s'offrir les deux, les bienheureux.

A l'Hôtel de Ville de Saint-Etienne, ce n'est pas seulement sous le regard de Marianne que les couples écoutent l'adjoint au maire déclamer « conformément à la loi, les articles 212, 213, 214 et 215 du Code civil ». C'est aussi sous celui de Joseph Lamberton.Cette figure étonnante et puissante de l'art stéphanois, née il y aura bientôt 140 ans, est évoquée en détail dans le dernier bulletin des Amis du Vieux Saint-Etienne.